RP: L'Istanie (ouvert à tous)

Arthena la Pure

Ils étaient à la recherche de pirates. Leurs quêtes étaient de retrouver une cargaison volée. La récompense était bonne et pour une fois ils l'avaient convié. A côté d'Artis son frère et de leur père, elle avançait en souriant béatement. Tenant son javelot sur son épaule comme on aurait tenu une vulgaire pelle, elle avait hâte d'entrer en combat.

- Surtout tu lances ton javelot avec un coup sec du poignet... N'oublies pas de bien te pencher en arrière pour donner l'élan suffisant à une bonne pénétration... Tu as bien enduit la pointe avec le poison que je t'ai donné ?...

Les conseils fusaient et elle levait les yeux au ciel en soupirant. Soudain au détour d'une colline un groupe de pirates fut visible. Elle sentit l'excitation la gagner. Ca y était son premier combat allait avoir lieu.

- Restes derrière moi lui dit Artis inutile de prendre des risques. Sauves-toi si tu vois que le combat est perdu. Mère est au Temple des Lanciers du Soleil, c'est juste derrière là bas !

Rester derrière, se sauver, ils n'avaient que ces mots à la bouche et décidément il ne comprenait pas qu'elle voulait se battre !!!

Ils s'approchèrent doucement, en longeant les fourrés pour ne pas se faire repérer et  l'affrontement commença. Son frère la poussa en arrière, mais elle se dégagea et partit bille en tête dans la mêlée.

Elle n'entendait plus rien que les bruits des armes qui s'entrechoquaient. Tout à coup un pirate lui fit face. Elle qui avait jusqu'ici réussit à passer inaperçue dût se rendre à l'évidence. Il fallait qu'elle utilise son javelot.

Et là... tout ce qu'on lui avait enseigné disparut de son esprit. Elle regarda le pirate, son javelot, puis le pirate et.... enfin.... se souvint qu'il fallait le lancer. Oui mais voilà il était trop près ! Comment dire à cet homme de se reculer !

Qu'à cela ne tienne elle allait s'en servir comme matraque ! Elle prit alors son arme par son extrémité, mais... Il lui échappa...

Un cri de douleur s'échappa de son adversaire. Elle ferma les yeux et les rouvrit aussitôt pour constater qu'elle lui avait littéralement planté la pointe de son javelot dans le pied. Elle fut bousculée, un homme l'attaquait par derrière.

Un peu affolée elle agrippa son arme à deux mains dans l'intention de l'extraire de la chausse pleine de sang de celui qui continuait à hurler. Elle tira d'un coup sec et on entendit un craquement effroyable suivi d'un hurlement étouffé....

En extirpant son javelot qu'elle avait  pris bien bas près de la pointe, elle  avait tirer si fort qu' en se relevant le manche venait  de fracasser  la mâchoire de son ennemi qui comptait, lui, lui planter une hache dans le dos. Prise de panique elle se retourna si vite qu'elle assomma net le prêtre qui voulait porter les soins au premier bougre qui gémissait en se tenant le pied.

Elle poussait des cris d'effroi et de désolation :

- Ho pardon ! Ho mon Dieu quelle misère ! qu'ai-je fait !  vous avez mal ? Mère ne me le pardonnera jamais !

Elle se lamentait tandis qu'Artis et leur père arrivèrent près d'elle et la regardèrent avec stupéfaction. Eux venaient de régler leurs comptes aux récalcitrants et plus un pirate n'était valide sur leurs passages. Ils furent  étonnés qu'Arthena soit venue à bout de trois grands gaillards comme ça !

Bien évidement ils n'avaient rien vu de la façon dont elle avait combattu !

Ils entendirent quelques hommes arriver au loin en renfort et soufflèrent. Des moines pourraient peut-être les soigner car le père comme le fils étaient blessés.

Seule la fière Parangon était indemne et toute contente d'avoir assisté à son premier combat...

Hermes, escortant le groupe qui devait soutenir Arthena, Artis et leur père, s'aperçu en arrivant sur le lieu du combat contre les pirates, que plus aucuns de ceux-ci n'étaient vivant. Hermes en fut tout d'abord stupéfait, puis il félicita les trois combattants qui avaient défait les pirates. Les prêtres du groupe soignèrent les trois parangons. Soudain, une bande de pirates surgit de nulle part, prenant Hermes et les autres par surprise. Les pirates les encerclaient. Il n'y avait aucun échappatoire. Ils devraient se battre. Mais les pirates étaient trop nombreux, Hermes et les autres n'avaient aucune chance de les vaincre. Hermes lança alors une grande flamme dans le ciel, en appel de détresse, espérant l'aide de quelques soldats passant près de là.

Meytal X

Il avait faim, très faim même et détestait quand elle faisait hâte en ville. Tous ces hommes qui gravitaient autour de lui et qu'il n'avait pas le droit de dévorer !



Elle l'avait réduit à rien, à néant, à une petite chose, avec un de ses sorts et c'est à ses pieds qu'il se promenait, petit crocodile miniature qui amusait surtout les enfants : il enrageait !

Il se souvint de leur rencontre dans le marais de Lathenda, là où il était né.

Il se battait contre des écailleux, comme toujours, pour garder son territoire qu'ils n'hésitaient pas à envahir quand elle était apparue. Il s'était jeté sur elle, il adorait le sang humain, mais quelque chose de peu banal se produisit... Pour une fois, il n'avait pas eu le dessus ! Alors même qu'il allait passer de vie à trépas, la voix de son adversaire résonna dans sa tête.

- Choisis ton destin la bête, soit tu deviens mon compagnon et je te nourris et te soignes, soit je t'achève là maintenant !

Elle retenait dans une main le sort qui allait l'achever, alors il avait choisi de la suivre, comment aurait-il en être autrement ?

Elle le soigna donc et lui dit dans un langage que seuls eux deux pouvaient comprendre.

- Bienvenue à toi, je t'appellerais Ali... Ali le Gator, tiens mange ! Je vais panser tes blessures.

Depuis ils cheminaient ensemble, il mangeait à sa faim et finalement il était heureux ainsi. Mais dès qu'ils entraient en ville elle lui jetait un sort d'enfantillage, voilà pourquoi il était toujours en colère... voir tous ces humains et ne pas pouvoir les manger ! Il était en train de courir néanmoins après une petite fille qui mangeait de la viande séchée. La gamine riait et courait bien plus vite que lui, elle prenait ça pour un jeu ! Il s'arrêta épuisé esquivant une caresse de la môme.

- J'ai faimmmmm ! insuffla-t-il à sa maitresse.

- Patience Ali, patience !!!!!!!!!!

Elle venait de se faire fabriquer une baguette et un flux d'énergie lui parcourut la main, puis le bras jusqu'à l'épaule quand elle l'essaya. Elle sentait les sorts prêts à jaillir au moindre mot et sourit. Ali s'énervait comme à son habitude, mais elle n'en avait cure.

Soudain :

- UN SIGNAL DE DETRESSE EN VUE, TOUS AU COMBATTTTTTTTTTTTTTTT !!!!!!!!

L'appel avait retenti dans tout le temple et déjà des lanciers se précipitaient vers l'endroit signalé.

Elle jeta sa bourse au marchand qui l'a reçu presque en pleine figure. Elle claqua des doigts et Ali arriva à ses pieds. Il savait qu'en passant la porte de la ville il allait reprendre enfin sa taille et surtout manger.

Elle entendit son soupir de soulagement et ils sortirent pour se diriger vers la lumière de détresse qui éclairait le ciel juste au dessus d'une colline !

Hermes et son unité essayait tant bien que mal de résister aux pirates. Plusieurs membres du groupe étaient déjà morts et les pirates avaient largement le dessus. Hermes commençait sérieusement à faiblir quand il vit les renforts arriver. Il reprit alors confiance et son ardeur au combat redoubla. Les pirates furent mis en déroute : la plupart moururent, le reste s'enfuyant. Hermes, reconnaissant envers les personnes qui l'avait sauvé, retourna avec ce qui restait de son unité au temple des lanciers du soleil, sa mission accomplie. Mais en partant, il s'aperçut qu'une des personnes qui l'avait sauvé ne devait pas être un lancier : la personne en question était reconnaissable à ce qu'elle était accompagnée d'un alligator. Hermes s'arrêta et la regarda d'un air vaguement suspicieux.

Arthena la Pure


Arthena était encore étourdie. Le coup qu'elle avait reçu sur la tête l'avait momentanément déconnectée du combat. D'ailleurs celui-ci était terminé. Ils s'étaient mis dos à dos son père, Artis et elle et pour une fois, elle avait pensé à crier tout haut le nom des sorts qu'elle lançait. Des cris salvateurs qui lui avaient value d'être encore en vie. Puis ce fut le trou noir, comme une explosion dans son crâne...

- Aieeeeeeee ma tête !!!!!!!!!!

Son frère la regardait un rictus aux lèvres. Et lui colla une bise sur le front, ce qui lui arracha un cri de douleur !

- T'en fais pas les prêtres vont te soigner, dans peu de temps tu ne te souviendras même plus que ta vilaine caboche a été malmenée ! Tu as encore beaucoup à apprendre mais... finalement tu te débrouilles pas mal pour une débutante !

C'était un compliment à n'en pas douter et elle finit par retrouver le sourire, quand soudain un énorrrrrrmmmeeeeeeee crocodile vint vers eux et là elle commença à ne pas être rassurée, il claquait des mâchoires, ce qui n'était franchement pas engageant.

- Tiens un familier, n'aies pas peur cet animal n'attaque que les méchants et toi tu es une gentille petite fille non ?

Elle haussa les épaules, que son frère pouvait être idiot quand il s'y mettait ! Petite fille, elle ! Elle était grande pour une petite fille non ? Vivement qu'elle maitrise son art et qu'elle puisse partir seule pensa-t-elle, car elle en avait un peu marre d'être considérée comme l'éternel bébé de la famille.

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Meytal X

Elle était arrivée avec les lanciers à point nommé pour sauver une situation critique, du moins c'est ce qu'il apparaissait vu de loin. Les pirates depuis un moment commençaient à tout envahir. Il allait falloir y mettre un terme !

Elle lança quelques sorts de zone, pour soulager les pauvres bougres qui se démenaient pour garder la vie sauve. Puis elle entra au cœur du combat.

- De la viande fraiche ! se délectait Ali en claquant des mâchoires !

Elle sourit ! Ça faisait deux jours qu'il était à la diète et il se rua dans la mêlée. Elle repéra de loin un autre élémentaliste et se concentra. Elle avait tendance à perdre son énergie ces derniers temps. Fatigue ? Sorts trop puissants ? Elle ne savait pas ! Elle avait encore beaucoup à apprendre !

Sa nouvelle baguette était une merveille et ils vinrent à bout du conflit après un temps qui lui parût interminable. Les pirates semblaient être de mieux en mieux organisés et avaient recrutés des prêtes, ce qui rendait la tâche bien difficile...

La bataille était terminée, mais on déplorait des morts parmi les lanciers.

Eux n'avaient rien de plus que leurs lances et leurs dextérité pour se battre, ce qui à ses yeux était peu !

Elle regardait Ali qui jouait le méchant en impressionnant une très jolie Parangon, quand elle sentit un picotement sur sa nuque, signe évident que quelqu'un la regardait avec insistance. Elle se retourna...

L'autre élémentaliste la dévisageait avec un air qui ne disait rien qui vaille ! Pourquoi ?

Elle n'avait pas l'intention de se laisser impressionner et comme pour un combat, elle attaqua la première et se dirigea vers lui en lançant :

- Il était temps que les renforts arrivent non ?

Elle le regarda sans ciller, sans agressivité aucune, mais sans signe de sympathie non plus ! Elle voulait juste savoir pourquoi il la regardait ainsi !



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... Soudain elle vit une jonque Canthienne un peu au large de la falaise où ils se tenaient. N'attendant pas la réponse de l'homme à qui elle faisait face, Meytal s'approcha du précipice et mit ses mains en visière.

Les navires l'avaient toujours fasciné et elle admira la ligne raffinée de l'embarcation.

Ali vint la rejoindre et elle murmura tout haut :

- Allons à l'embarcadère et voyons ce que nous veulent ces visiteurs.

Elle se retourna et regarda les restes du combat. Les moines s'affairaient à soigner les blessés, les autres reprenaient des forces, les cadavres des pirates étaient fouillés...

- Allez mettons nous en route, nous n'avons plus rien à faire ici !

Le crocodile claqua des mâchoires en poussant un grognement et ils se joignirent aux Lanciers qui repartaient vers Kamadan.

Hermes, intrigué lui aussi par le navire canthien qui longeait la côte istanis, préféra aller voir au port de Kamadan afin de connaître la raison de la venue de ce bateau, plutôt que d'aller chercher sa récompense au temple des lanciers du soleil. Après que les derniers soldats se soient décidés à partir, Hermes se mit en route pour la capitale d'Istan. Arrivé au port, Hermes reconnu la même femme avec son alligator que tout à l'heure. Hermes la regarda avec indifférence avant de s'assoir sur les marches de l'escalier menant à l'embarcadère. Hermes contemplait la mer qui s'étendait à perte de vue, en attendant l'arrivée du navire canthien.

Beaucoup de monde s'affairaient à l'embarcadère du Consulat. rien de plus normal puisque des lanciers du soleil avaient pour but d'aller botter des fesses à Gandara. Brisedents avait été dépêché sur un des navires, pas le plus reluisant, ni le plus somptueux, mais il en était souvent ainsi pour les mercenaires qui renforcent les rangs de ces soldats. Peu importe au jeune épéiste, tout comme la solde quasi inexistante que l'on lui offrait, seul la gloire avait de l'importance dans cette mission, la gloire et bien sur la fierté d'œuvrer pour son pays. Quoi qu'il en soit, le départ tardait, ce qui tapait sur les nerfs de Brisedents qui commençait à s'ennuyer ferme.
Assis sur un tonneau à la proue du vaisseau, grignotant une pomme chapardée dans les cuisines, Brisedents observait au large, se préparant mentalement au sang qu'il allait bientôt, espérait-il toujours, versé.
Un navire qu'il reconnut à son fond plat, sa ligne effilée, ses grandes voiles carrées... un vaisseau Canthien sans nul doute possible. ce dernier allait surement accoster à l'embarcadère voisin.

Hummmm peut être de la nouvelle chair à la peau ambrée à se mettre sous la patte pensa-t-il de suite une rare occasion que de se soulever une p'tite canthienne tiens, allez zou, j'ai un peu de temps à perdre de toute façon

Gonflant son buste musclé, c'est l'esprit serein et enjoué que Brisedents partit à la rencontre du navire qui commençait déjà à s'amarrer...

Elle arriva enfin à l'embarcadère, Kamadan n'avait pas été facile à traverser. Les rues étaient bondées, Ali était en colère comme à l'accoutumée et elle avait failli le perdre dans la foule !!!

Elle était exaspérée quand elle arriva au port.

Une jonque majestueuse était amarrée et sa colère disparut.

Elle contempla le navire, avec admiration. Son regard brillait, elle avait un grand sourire et s'approcha un peu du quai. Elle remarqua alors l'élémentaliste qui se battait aux côtés des lanciers du soleil. Elle lui fit un signe de tête comme pour le saluer de loin.

Toujours le sourire aux lèvres elle mit ses mains en visière pour contempler les mats aux voiles richement ouvragées. Ali profita de ce pur bonheur pour réclamer sa forme originelle.

Elle l'avait "enfantillé" pour traverser Kamadan, mais elle savait qu'il aimait à nager dans le port.

- Libère moi s'il-te-plait, promis je ne mangerai personne jura-t-il !

Elle céda et d'un coup de baguette, le bébé Aligator se transforma en un superbe reptile puissant, d'une taille impressionnante.

- Ne jure pas et tiens ta promesse Ali sinon...

Elle n'acheva pas, il savait qu'elle était capable de le laisser petit pendant un temps infini. Il en avait déjà fait l'amère expérience.

Il resta à ses pieds un moment, puis disparut de sa vue. Elle se replongea dans la contemplation du navire. Que pouvait faire une jonque Canthienne à Kamadan ? Une passerelle se déplia et des hommes descendirent à quai...

Hermes se leva en voyant le navire canthien arrivé au port. Il remarqua la signe de tête que lui adressa la femme à l'alligator. Hermes répondit par signe de main amical. Il remarqua parmi l'équipage du vaisseau un élémentaliste qui avait tout de celui qui maîtrisait l'air et la foudre. Hermes, qui maîtrisait aussi cet élément, et désireux d'acquérir toujours plus de connaissances en la matière, se prépara à aller voir cet élémentaliste. Il recoiffa rapidement ses longs cheveux bruns, replaça sa tenue de mage correctement et pris sa plus fier posture afin de faire la meilleure impression possible auprès des nouveaux arrivants, car il voulait que ceci le prennent pour un homme important, ce qu'il était par ailleurs (cf présentation RP).

Brisedents vit passer à ses cotés une jeune et jolie dame. A en juger par sa tenue légère, on aurait pu la prendre pour une fille de joie. Mais son maintien, la qualité de ses atours, en disait plus long. Le guerrier aurait plutôt misé sur une fille de bourgeois, peut être noble, qui se donnait des airs.

Et vlan, voilà que d'un petit geste, la bougresse transforme un minuscule animal, que Brisedents avait pris pour un chiot à cette distance, en un crocodile dans les 400 livres, qui disparu rapidement dans les eaux du port. Le mercenaire sourit et s'approcha de la mistinguette. En vu de l'exploit de cette dernière, et maintenant qu'il était assez proche pour croiser son regard, il comprit qu'il avait affaire à une magicienne, une prêtresse peut être. Bref, de la sorcellerie de toute manière aux yeux de l'homme, quel que soit le nom aussi enjolivé que veulent bien leur donner tous ces jeteurs de sorts.

Un brun au loin qui fait signe à la dame, tiens celui çi Brisedents le reconnut. Il en avait déjà entendu parlé, et entraperçu parfois à Kamadan. Encore un fils de riche, renié certes mais tout de même pas un homme qui s'est fait tout seul en tout cas. M'enfin celui çi sortait un peu des rangs pour un sorcier, ses prouesses été venu jusqu'aux oreilles du guerrier, et valait un certain respect au type, un certain Hermes parait-il.

Brisedents reluqua volontairement un long moment la miss au crocodile, et une fois que celle çi capta enfin son regard

- Eh ben jeune dame, vous avez un bon steack sur pattes. Pratique en cas de siège non ?!?

Puis il s'éloigna, dédaignant la pauvresse qui allait surement l'insulter tiens. Voilà qui sera surement distrayant un p'tit moment pensa le guerrier.

S'approchant de la jonque, qu'il trouvait fort luxieuse, il examina ce qui en descendait. Mince !!! pas de la jeune et exotique damoiselle, que des jeunes étudiants apparemment. C'est ce qu'en déduisit Brisedents à les voir tous et toutes si condescendants...et il se serait bien arrêté à la première syllabe...envers un type qui avait le nez plongé dans un bouquin, ne relevant la tête que pour donner des consignes.

Alala ce que le guerrier n'aimait pas ce genre de gus. La plupart des intellectuels le prenaient pour un demeuré, avant même de lui adressé la parole. Tout ça pour ses airs d'homme simple et rustre, sa musculature qui ne cachait rien de son métier et amour pour les armes. Cependant brisedents était loin d'être bête, ses littératures portant sur l'art de la guerre. Sa petite intelligence faisait de lui tout de même un tacticien et stratège de bonne renommée, et ceux dans la plupart des provinces d'Istan.

Patientant un peu, Brisedents laissa tout naturellement s'approcher de lui le professeur puis d'une voix forte...

- Dites moi opulent marchand, vous nous ramenez des filles pas chères ??? Bougre de Balthazar !!!! Où les cachez vous donc ???

Elle regardait les hommes descendre de la jonque quand un chauve se planta devant elle. Elle leva un sourcil un peu surprise !

Citation :

- Eh ben jeune dame, vous avez un bon steack sur pattes. Pratique en cas de siège non ?!?

Elle regarda l'homme un peu ahurie de ce qu'elle venait d'entendre ! Et ne compris pas tout de suite ce qu'il voulait dire, trop occupée à deviner ce que les canthiens venaient faire ici.

Il bomba le torse et partit à la rencontre des visiteurs. La façon dont il l'avait regardé l'avait mis mal à l'aise, sa façon de parler d'Ali ne lui avait pas plût du tout !

Non mais pour qui il se prenait le chauve ! Sa baguette la démangeait, mais on n'attaquait pas un homme parce qu'il avait des manières qui ne plaisaient pas ! Encore moins s'il était de dos.

Elle s'approcha alors de la passerelle de la jonque et elle le héla :

- Messire !

Plusieurs hommes la regardèrent et elle redressa les épaules pour assurer son maintien de tête. Une femme devait toujours faire attention à son allure et rester pleine de grâce ! Elle cria plus fort :

- Oui vous Messire le chauve avec une jupe ! Nous nous connaissons ? Vous n'aimez pas les alligators ? Je vous préviens... si vous avez un problème avec lui... vous en aurez un avec moi aussi !

Elle avait sifflé cette phrase et tenait sa baguette dans sa manche. Son regard se fit suspicieux et froid ! Elle avait horreur des guerriers et de leurs manières de rustres !

Citation :

- Dites moi opulent marchand, vous nous ramenez des filles pas chères ??? Bougre de Balthazar !!!! Où les cachez vous donc ???

Heuahaaah ! s'écriât Baralai en sursautant alors que le cri l'avait sorti de sa torpeur, puis réalisant ce que l'homme a ses coté venait de dire il se tourna vers lui fronçant les sourcils.
Plait il ? fit Baralai, qui n'appréciais guerre les bouseux méprisants et pétris d'aprioris xenophobes ou intelectuophobes dans son genre. Visiblement il n'avais aucune culture Canthienne et n'avais pas remarqué l'insigne de Shing Jea qui prouvais non seulement son appartenance au monastère, mais aussi, du fait des dorures, son rang de maitre des lieux. Baralai sentais que ce n'étais pas un mauvais bougre, mais cette grossièreté n'étais pas tolérable. Baralai n'étais cependant pas homme a s'énerver. Togo lui avait enseigné avent tout la sagesse et le calme. Il agitât calmement son éventail en plumes blanches et sourit a l'homme.
Alors que le guerrier allais répetter, il fut interrompu par une voie féminine.

Citation :

- Oui vous Messire le chauve avec une jupe ! Nous nous connaissons ? Vous n'aimez pas les alligators ? Je vous préviens... si vous avez un problème avec lui... vous en aurez un avec moi aussi !

Baralai posa son regard sur cette femme, d'une grande beauté, qui semblait légèrement contrariée. Une aura magique émanait de cette personne. Une élémentaliste très probablement. Voyant le regard furieux de l'elementaliste sur le guerrier, il en déduisit que ce grossier personnage semblais prendre un malin plaisir a chercher les problèmes.

Hermes s'apprêtait à saluer l' élémentaliste canthien lorsque une élémentaliste, la femme à l'alligator, et un guerrier chauve entrèrent en conflit. Les gens accouraient pour voir ce qu'il se passait. Hermes détestait les disputes et alla directement s'interposer entre les deux ennemis. Il jeta un coup d'œil aux deux combattants avant de leur dire, plein d'exaspération :

-Quel intérêt trouvez-vous à battre ? Surtout au milieu des gens au risque de blesser des innocents. Ne pouvez-vous pas régler vos problèmes diplomatiquement ? Les armes sont bonnes à tuer des bêtes, pas vos concitoyens... Je vous prie donc de ranger vos armes. C'est bon pour les hekets de se battre pour des choses aussi inutiles. Vous n'êtes pas des hekets, je présume ?

Citation :

...Plait il ?

Brisedents remarqua le contrôle de cet homme, les regards incrédules des jeunes gens qui l'accompagnaient. Oh non ce n'était pas un marchand, mais surement une personnalité, du moins là d'où il venait. Et ce type avait l'intelligence de ne pas mettre en avant son titre ou pouvoir, quel qu'il soit. Le guerrier décida tout de même de pousser un peu plus loin le bouchon, juste pour s'amuser un peu...
- Et bien cher mooooossieur il me siérait de voir vos jeunes fi...

Citation :

- Oui vous Messire le chauve avec une jupe ! Nous nous connaissons ? Vous n'aimez pas les alligators ? Je vous préviens... si vous avez un problème avec lui... vous en aurez un avec moi aussi !

Coupé au milieu de sa phrase, le mercenaire se tourna face à la mistinguette.
- Oh Oh chère madame, à parler de jupette, je vois où se situe votre attention, et intérêt par là même, dites donc...

Et une nouvelle fois coupé par l'intervention du Brun...

-Oh Sieur Hermes ... c'est bien votre nom honorable mossieur ?!? ... voilà que vous protégez votre dame, que cela est ...hummm... mignon. Peut être par peur qu'elle traite vos attributs de mâle de la même manière que son garde manger sur pattes ???

Brisedents partit d'un grand éclat de rire, se demandant s'il n'avait pas mis les pieds en plein dans une réunion d'érudits, Peut être la construction d'une agora en vue dans le coin ?!? pensait-il.

Quoi qu'il en soit, il avait compris que ce n'est pas aujourd'hui qu'il aurait droit à de l'exotisme dans sa couche, mais au moins il commençait à rigoler...

Citation :

...Je vous prie donc de ranger vos armes. C'est bon pour les hekets de se battre pour des choses aussi inutiles. Vous n'êtes pas des hekets, je présume ?

Un homme s'était interposé entre elle et le guerrier en jupette. Elle regarda sa manche et s'aperçut que sa baguette était visible. Oui mais de là à leur demander de ranger leurs armes ? Depuis quand les joutes verbales étaient-elles si dangereuses qu'il faille un arbitre au débat ! Elle fronça les sourcils prête à remettre en place cet homme qui la prenait pour une barbare quand...

Citation :

-Oh Sieur Hermes ... c'est bien votre nom honorable mossieur ?!? ... voilà que vous protégez votre dame, que cela est ...hummm... mignon. Peut être par peur qu'elle traite vos attributs de mâle de la même manière que son garde manger sur pattes ???

Elle ouvrit de grands yeux et ils s'injectèrent aussitôt d'une rage qu'elle ne contena pas :

- Non mais vous n'avez pas fini vous deux ? dit-elle avec exaspération !

Regardant celui qu'on appelait Hermes elle continua :

- Je vous remercie Messire de me prendre pour une espèce de barbare sans nom si stupide pour se promener arme à la main en ville, qui n'hésiterai pas de surcroit à attaquer un homme pour quelques quolibets mal placés. C'est un compliment qui me va droit au cœur et croyez moi je ne l'oublierai pas de sitôt !!!

Elle lui lança un regard méprisant et se tourna vers le guerrier qu'elle détailla d'ailleurs des pieds à la tête avec un rictus de dégout.

- Quand à vous ! Sachez que je ne suis pas la femme de ce.... elle se retint pour ne pas perdre son sang froid et inspira profondément !

- .... de cet homme. Je ne suis la femme de personne, les hommes ne sont que source à problèmes d'ailleurs... Ceux de votre espèce sont les pires ! Il suffit de vous regardez pour comprendre ! Fichez la paix à mon alligator sinon je vous promets le même sort que lui !

Elle le toisa pour lui montrer qu'il ne l'impressionnait pas, puis se dirigea vers la passerelle. Un homme était retourné et avait un éventail à la main. Des étudiants et des étudiantes à en juger par leur jeunesse et leurs tenues monacales canthiennes se dirigeaient vers la ville.

Elle vit l'homme se retourner enfin et le détailla. Il était rouge comme un coq et s'éventait énormément, le climat d'Istanie le lui convenait guère sembla-t-il paraitre. Elle était allée petite à Cantha et y avait admiré les nombreux monastères, c'est pourquoi elle en reconnu les insignes qui ornaient sa parure.

Que venaient-ils faire ici ? Les pirates avaient-ils conviés quelques moines déguisés en étudiants de leur prêter main forte ?

Elle fit un signe de tête respectueux de loin envers celui qui semblait être leur maitre et le regarda descendre. Ali qui avait senti sa maitresse en colère surgit de l'eau et vint se placer à ses pieds.

- Tout va bien ? lui insufflua-t-il mentalement

- Je me le demande ! lui répondit-elle en pensée, je me le demande vraiment !

Hermes Le Puissant :

Citation :

-Oh Sieur Hermes ... c'est bien votre nom honorable mossieur ?!? ... voilà que vous protégez votre dame, que cela est ...hummm... mignon. Peut être par peur qu'elle traite vos attributs de mâle de la même manière que son garde manger sur pattes ???

- Sachez, vous qui n'êtes qu'un simple d'esprit, que ce n'est pas elle que je défends, mais la paix de l'ordre publique que vous vous permettez de troubler sans la moindre gêne. De plus ce n'est pas ma femme, comme vous avez pu le penser. Je ne connais même pas son nom voyez-vous. Sur ce je vous remercie tout les deux de m'avoir fait perdre mon temps et vous dit au revoir en vous souhaitant une bonne fin de journée.

Hermes s'en alla en regardant les deux avec un doux mépris.

Helios Le discret :

Helios était caché dans la cale du bateau et regardait la scène par un mince trou qu'il avait fait dans la coque grâce à sa dague. Le voyage s'était déroulé sans encombre et Helios n'avait pas été repéré par les étudiants qui étaient montés à bord. Il se réjouissait de voir le monde présent à Kamadan et pensait à toute les victimes qu'il allait pouvoir faire. Il profita de l'agitation qui régnait sur l'embarcadère pour sortir discrètement de sa cachette. Il décida qu'il commencerait dés maintenant. Il attrapa une personne par derrière et la tua en lui plantant une dague dans le dos (à la façon d'Altaïr dans Assassin's Creed). Helios se mêla en suite à la foule environnante .

Helios repéra la jeune ritualiste alcoolique accompagné de l'élémentaliste. Ils partaient plus loin, à l'écart de la foule. Helios pensa : "Bien, ce seront des proies faciles, suivons les. Faisons tout de même attention à l'élémentaliste, il m'a l'air assez expérimenté..." Helios sorti de la masse de population à laquelle il s'était mélangé et suivi les deux, de toute la discrétion dont il était capable.

-Hey, dis à ta friture de foutre le camp sinon, je lui règle son compte !

La jeune femme qui était apparue l'amusait énormément et quand Meytal l'entendit beugler cet avertissement, elle retint un rire.

Ainsi elle connaissait le Canthien !

Cela la rassura quelque peu, cet homme n'était pas en Istanie pour lever secrètement une armée et les attaquer sournoisement. Du moins ne l'espèrait-elle pas ! Elle se promit tout de même de garder l'oeil ouvert et de rester sur ses gardes.

N'ayant plus rien à faire sur le quai, elle retourna en ville. Elle jeta un dernier coup d'oeil vers le nouvel arrivant, qui tentait d'étouffer les clameurs de la pocharde. Le guerrier restait près d'eux et elle fût soulagée qu'il soit occupé !

- Allez Ali partons, j'ai à faire en ville ! lui souffla-t-elle en pensées.

Un claquement sec le réduisit d'abord au silence et surtout en taille. Elle n'écouta pas ses protestations et se mit en quête de vendre des armes qu'elle avait récupéré lors de ses derniers combats. Elle farfouilla dans son sac sans fond et sourit. Finalement son père était un excellent maître et le sort qu'il avait jeté sur cette besace lui permettait de stocker une quantité incroyable d'objets.

Elle aperçut enfin un marchand d'armes et se dirigea vers son échoppe...